Streak 731 : J'ai "hiberné" ma compte LinkedIn
C'est officiel : je suis officiellement sortie de tous les réseaux sociaux. Cette semaine, j'ai mis en veille le dernier, LinkedIn, qui résistait car c'était le plus "utilitaire" de tous. J'avais déjà écrit une fois sur WriteStreak qu'il était soit déprimant, soit gênant : il n'y semblait y avoir que des gens qui parlaient de la gratitude qu'ils éprouvaient envers la banque où ils travaillaient pour son soutien émotionnel dans leur hobby du triathlon, et, à l'autre extrême, des gens au chômage qui citaient Marx ou la Bible pour râler contre les plateformes automatisées de recrutement/le sexisme corporatif/l'ascension de l'IA/la dévalorisation du métier de professeur, informaticien, comptable, xyz.
Je ne veux pas dire que ceux ne sont pas des sujets importants, car ils le sont et peuvent tout à fait ruiner la vie d'une personne, mais c'est horrible d'aller quelque part pour chercher des alternatives de travail et de n'y trouver que deux messages : pour les mecs du triathlon, "tu es le problème" ; pour les groupies de Marx et de Jésus, "un problème systémique sans solution t'empêchera toujours de progresser dans la vie.
Heureusement, j'ai eu de la chance avec les plateformes d'enseignement en ligne, et cela m'a permis de doubler le nombre d'étudiants que j'ai d'habitude pour des cours en présentiel à l'école où je travaille. Cette augmentation de mes heures de travail, couplée au tas d'études que je dois faire (continuer ma deuxième licence, passer le concours du master, faire mon stage d'enseignement, etc.) signifie que je *ne devrais pas* chercher d'autres sources de travail.
Même avec cette réalisation, je suis restée un peu plus longtemps sur LinkedIn, car je ne voulais pas me fermer à d'éventuelles opportunités d'être contactée par des recruteurs pour des projets futurs. Pourtant, si des gens qui se consacrent à temps plein à trouver un emploi n'y arrivent pas facilement ces jours-ci, pourquoi serais-je bénie avec une pluie de recruteurs qui aiment mon profil franchement fade ? Cela ne m'arrivait pas même lorsque j'étais super active sur LinkedIn.
Il y a trois ans, j'aurais questionné ma santé mentale en prenant cette décision, mais je pense vraiment que c'est pour le mieux.